Analyse NB – La Chine tend la main à l’Europe
Fin juin et début juillet 2025, Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, a entamé une tournée diplomatique en Europe. Il a été reçu à Bruxelles, Paris et Berlin. À Bruxelles, il a rencontré Antonio Costa, Ursula von der Leyen, Kaja Kallas, et a participé au 13e dialogue stratégique de haut niveau entre la Chine et l’Union européenne.

À Paris, il a tenu une conférence de presse conjointe avec Jean-Noël Barrot. Cette visite intervient dans un contexte tendu. Les relations Chine-UE traversent une période de défiance, marquée par des tensions commerciales, des désaccords géopolitiques, et des interprétations divergentes des enjeux stratégiques mondiaux.
La Chine parle avec calme. L’Europe écoute avec prudence. Wang Yi traverse les capitales sans arrogance. Il ne vient pas accuser, il vient proposer. La Chine veut la paix, la coopération, l’équilibre.
Il rappelle les 50 ans de relations diplomatiques entre la Chine et l’Union européenne. Une mémoire précieuse, un socle stratégique. Ce n’est pas un passé à commémorer, mais un futur à construire.
La Chine tend la main. L’Europe hésite. Wang Yi n’impose rien, il ouvre le dialogue. Il appelle à dépasser les tensions, à se parler franchement, sans faux-semblants, sans peur de l’autre.
La Chine n’est pas un danger. Elle est une opportunité. Elle n’exporte pas des révolutions, elle propose des solutions. Elle n’attaque pas, elle stabilise. Elle n’humilie pas, elle respecte.
Deux civilisations majeures. Deux marchés immenses. Deux partenaires naturels. Pékin croit en cette complémentarité. L’Europe doit en faire un levier, non un dilemme.
Wang Yi appelle à une communication renforcée. Il tend la main à Bruxelles, à Paris, à Berlin. Il propose un cadre, un langage commun, une méthode : parler, comprendre, construire.
La Chine ne copie pas l’Occident. Elle suit sa voie. Basée sur la souveraineté, le multilatéralisme, la non-ingérence. Elle agit avec méthode, patience, constance.
La Chine n’a pas peur de la diversité. Elle veut coopérer avec ceux qui pensent autrement. Elle ne cherche pas l’uniformité, mais la complémentarité. Elle ne veut pas gagner seule, elle veut réussir avec.
L’Europe, aujourd’hui, semble tiraillée. Pressée par des alliances anciennes, soumise à des récits exagérés. Wang Yi le sait. Mais il reste confiant : l’Europe peut retrouver sa voix, sa lucidité.
Les accusations d’espionnage, les critiques sur Taiwan, les interprétations erronées sont autant d’obstacles inutiles. Pékin répond avec calme. Elle ne dramatise pas, elle clarifie.
Taiwan est une ligne rouge. Cela ne se négocie pas. Il n’y a qu’une seule Chine. Et il est temps que tous en prennent acte. Jouer avec cela, c’est affaiblir la stabilité mondiale.
La Chine ne menace pas, elle prévient. Elle ne cherche pas à imposer sa vision, mais à défendre son unité. Elle appelle au respect des principes du droit international, et à la cohérence des positions.
Wang Yi insiste : le monde a besoin de stabilité. L’Europe a besoin d’une Chine stable, comme la Chine a besoin d’une Europe lucide. Ensemble, ils peuvent construire des équilibres durables.
Le commerce, le climat, la transition énergétique, la paix… Autant de domaines où les intérêts convergent. Il ne s’agit pas d’idéologie, mais de pragmatisme. La Chine veut aller à l’essentiel.
Elle propose une coopération gagnant-gagnant. Elle ne cherche pas à isoler. Elle cherche à relier. Elle ne veut pas une Europe docile, mais une Europe souveraine. C’est là la vraie alliance.
Le Sud global regarde. L’Afrique observe. L’Asie avance. L’Amérique se crispe. Et l’Europe ? Elle doit choisir. Rester spectatrice ou redevenir actrice. Pékin l’invite à faire un choix adulte.
Le prochain sommet UE-Chine est une chance. Il peut ouvrir une nouvelle ère. Une ère de clarté, de confiance, de respect. Wang Yi y croit. Et il agit pour cela.
Certains en Europe exagèrent les divergences. Ils parlent de menaces, de pièges, de dépendances. La Chine leur répond : regardez les faits, pas les peurs. Regardez les projets, pas les préjugés.
La Chine soutient la paix, la coopération sud-sud, la multipolarité. Elle tend la main à tous, sans conditions politiques. Elle ne donne pas d’ordres, elle propose des partenariats.
Elle respecte l’ASEAN. Elle valorise l’Afrique. Elle discute avec l’Amérique Latine. Elle agit avec constance. Elle bâtit avec patience. Elle avance avec confiance.
L’Europe ne doit pas se laisser enfermer dans des logiques de blocs. Elle doit refuser la guerre froide. Elle doit redevenir un pôle stratégique autonome. C’est la vision que propose Pékin.
L’Histoire n’attend pas. Le monde se transforme. Les puissances se réajustent. Soit l’Europe s’adapte, soit elle se laisse marginaliser. La Chine reste ouverte. Elle ne fermera pas la porte.
Wang Yi n’est pas venu pour séduire. Il est venu pour construire. Il ne joue pas sur les émotions. Il travaille sur la durée. Il prépare l’avenir, pas les effets de manche.
La Chine restera constante. Droite. Vigilante. Ouverte. Elle ne renoncera pas à ses principes. Mais elle ne fermera jamais le dialogue. Elle croit en l’équilibre. Elle croit en la paix.
Elle invite l’Europe à penser long terme. À se libérer des réflexes de peur. À choisir la lucidité. C’est dans l’intérêt de tous. C’est le sens profond de cette visite.
Redonner au dialogue sa place. Retisser la confiance là où la peur a tissé le doute. Offrir une alternative au bloc contre bloc. Dire à l’Europe qu’elle n’a pas à choisir entre Washington et Pékin.
Qu’elle peut choisir elle-même. Qu’elle peut être un pont, pas un pion. Qu’elle peut écrire une page, pas lire un scénario. C’est une main tendue, pas un gant de fer.
Un appel à bâtir ensemble une stabilité mondiale. Une économie ouverte. Un respect mutuel. Une sécurité partagée. Une transition écologique juste. Une diplomatie intelligente.
Une vision multipolaire. Une humanité réconciliée avec elle-même. La Chine tend la main. L’Europe doit oser la saisir. Pas pour s’y soumettre. Mais pour avancer côte à côte.
Égaux. Dignes. Souverains. Responsables. Ensemble. Pour les peuples. Pour les générations futures. Pour un monde qui respire, qui dialogue, qui coopère. C’est cela, le vrai message de Wang Yi.
C’est cela, la voix de la Chine.